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Sarichioi un paradis sur terre

Grèbe Castagneux

Le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) est une espèce d'oiseaux de la famille des Podicipedidae. Cet oiseau est le plus petit des membres de la famille des grèbes, et aussi le seul grèbe d’Europe à pondre régulièrement deux fois par an. Oiseaux discrets, ils s’installent sur n’importe quel lac, étang, mare ou marais possédant une végétation assez dense sur ses rives

Ces oiseaux d'eau font partie de la famille des podicipédidés, famille qui regroupe les grèbes, et bien qu'aquicoles, ces oiseaux ne sont pas très proches des anatidés c'est-à-dire la famille qui compte notamment en son sein les oies, les canard ou les cygnes. Comme tous les membres des podicipédidés, il possède des orteils lobés et ses pattes, verdâtres, sont situées très en arrière du corps, ce qui lui confère de bonnes qualités de nageur et de plongeur, mais handicape ses mouvements au sol. Les anatidés ont eux des pattes palmées.

Le Grèbe castagneux a une apparence replète due à son derrière arrondi, caractéristique renforcée par l’habitude qu’a ce grèbe d’ébouriffer les plumes de son croupion. Son aspect en « boule de duvet » donne souvent l’impression qu’il flotte comme un bouchon. De fait, à part lors de la nidification, cet oiseau est rarement vu à terre.

En été, son plumage est très sombre, presque noir (en particulier au niveau du menton), mais présente des taches châtains sur la gorge, les joues et les côtés du cou. Ses flancs peuvent parfois être d’un marron plus pâle. Le croupion est marron très clair. Le dessous du corps est noirâtre plus ou moins mêlé de blanc et de gris. Cet oiseau présente aux commissures du bec noir à pointe blanche, mince et pointu des marques jaunes en forme d’apostrophe. Les iris sont brun-rouges et les pattes gris verdâtre à bleuâtre.

La mue complète se déroule d'août à décembre avec la chute des rémiges entre août et octobre.

En hiver, le plumage est plus terne ; le dos prend une couleur gris brun sale, le croupion est presque blanc, tout comme le dessous du corps. Le cou prend une couleur marron mat. Les marques jaunes du bec s’estompent. On peut alors le confondre avec le Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis), mais le Grèbe castagneux est plus petit, son cou est plus court et chamois (et non grisâtre), le bec plus droit et la calotte plus plate.

La mue partielle se déroule de février à juin-juillet.

Les poussins sont couverts de duvet gris, leur bec est jaune et ils ont la tête, le cou et le dos présentant des rayures jaunâtres à rousses.

Les jeunes ressemblent aux adultes en plumage internuptial mais les joues et les côtés du cou brun foncé sont rayés irrégulièrement de blanc. Leur mue partielle se déroule de juillet à décembre.

Il n’y a pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce (à l'exception de quelques mensurations, bec en particulier), il est donc très difficile de distinguer mâles et femelles. C’est un petit oiseau aquatique de 21 à 29 cm et d’une envergure de 40 à 45 cm, pour un poids variant de 100 à 275 g (en moyenne 200 g). Les autres caractéristiques biométriques significatives sont une aile pliée de 93 à 104 mm, un bec de 18 à 21 mm (mâle) ou de 16 à 18 mm (femelle) et un tarse de 34 à 39 mm.

Contrairement aux autres espèces de grèbes qui sont essentiellement piscivores, le Grèbe castagneux a un régime principalement insectivore composé aussi bien de larves que d’adultes d’insectes aquatiques (libellules, éphémères, perles, phryganes, dytiques, gyrins) ou non (mouches, scarabées).

Il consomme aussi de petits crustacés (aselles et gammares) et des mollusques (limnées, physes, planorbs et bithynies) ainsi que des amphibiens (surtout des têtards, mais aussi de petites grenouilles ou des tritons) et des poissons dont la taille est le plus souvent comprise entre 5 et 7 cm et n’excède pas 11 cm (chabots, goujons, jeunes du genre Cyprinus comme des carpes, gardons, vairons, brèmes, ablettes, perches, vandoises, rotengles, épinoches, etc).

Ce régime alimentaire lui permet de s’établir sur des plans d’eau trop petits pour contenir de gros poissons.

L'estomac du Grèbe castagneux contient parfois des végétaux, probablement ingérés par erreur. Il contient aussi généralement quelques plumes, mais n'a pas besoin d'en ingérer de grandes quantité comme les grèbes plus strictement piscivores.

Il capture ses proies en plongeant pendant 10 à 25 secondes (maximum 33 s, seulement 8 plongées comprises entre 25 et 33 s sur 240 chronométrées) jusqu’à 1 voire 2 m de profondeur (maximum 6,3 m). Il peut aussi nager le cou et la tête immergés et attraper en les piquant du bec des proies posées à la surface ou sur des végétaux flottants. Contrairement au Grèbe à cou noir, le Grèbe castagneux fait surface avant d'avaler ses proies.

Il se nourrit assez fréquemment en association avec d'autres espèces (Grèbe malgache et Grèbe roussâtre à Madagascar) ou en profitant des déplacements de proies occasionnés par d'autres espèces s'alimentant. De tels comportements commensaux ont été observés en Europe, notamment en France vis-à-vis du Cygne tuberculé et du Canard chipeau, et à Madagascar vis-à-vis de l'Erismature à dos blanc, du Dendrocygne veuf, de l'Anserelle naine et du Canard à bec rouge.

La présence du grèbe castagneux est souvent révélée en période nuptiale par ses trilles sonores un peu hennissantes émises lors de la saison de nidification, et par ses appels (bii-iip). Cet oiseau produit aussi des gazouillis et des bruits un peu métalliques (ûit-ûit).
Il chante surtout de mars à fin juillet, pendant la période de reproduction. Plus silencieux en hiver, il peut cependant être entendu lors des beaux jours ensoleillés

Les couples, apparemment monogames, se forment en automne et en hiver au sein des groupes. Ainsi, ils sont généralement établis lors de l'arrivée des oiseaux sur leurs sites de nidification. Un territoire est rapidement délimité par le couple. Il est utilisé pour les parades, la copulation, l'alimentation, l'installation du nid et l'élevage des jeunes. Lors de la parade nuptiale, le mâle hérisse son plumage, frappe l’eau de son bec, plonge et éclabousse autour de lui avec ses pattes, parfois imité par sa partenaire[1]. Quelquefois, il rejette aussi la tête sur le dos. De temps en temps, il présente quelques fragments végétaux en guise d'hommage à sa femelle. Ensuite, les deux oiseaux plongent puis émergent côte à côte en poussant des trilles retentissants.

 Comme tous les grèbes, cet oiseau niche au bord de l’eau parmi les joncs et les roseaux clairsemés, parfois même à découvert sur certains sites (gravières et lagunes). Le nid flottant est constitué de végétaux aquatiques, algues, brindilles et roseaux plus ou moins décomposés, accrochés à des végétaux submergés. il est construit par les deux partenaires. La femelle pond d’avril (parfois dès fin mars) à juillet de 4 à 7 œufs (dans les régions tempérées mais 2 à 4 à Madagascar) blanchâtres assez brillants (dimensions moyennes : 35 à 37 x 26 mm ; extrêmes : 33 à 43 x 24 à 28 mm ; poids frais : 14 à 16 g) qui bruniront au contact des végétaux en décomposition. L'incubation commence avant que la ponte soit complète. Les œufs sont couvés par les deux parents pendant 20 à 23 jours (parfois jusqu'à 27). Lors des relais sur le nid, les deux adultes apportent fréquemment de nouveaux matériaux sous forme de végétaux aquatiques.

À l’éclosion, les poussins nidifuges quittent rapidement le nid pour suivre leurs parents sur et sous l’eau. Ces derniers les portent parfois sur leur dos et leur donnent de petites plumes à avaler, sans doute pour protéger leur système digestif des arêtes de poisson. Mâles et femelles s’occupent de l’alimentation des petits. Les jeunes ne deviennent autonomes qu'à un mois et demi.

À la différence des autres grèbes, le grèbe castagneux continue à utiliser le nid après l’éclosion des œufs pour s’y reposer et parfois pour y réchauffer ses petits. Une seconde ponte ou une ponte de remplacement n’est pas rare, et peut être effectuée jusqu’au début du mois d’août. Le mâle s'occupe seul alors des jeunes issus de la première couvée.

On a rapporté le cas d’un grèbe castagneux de Cornouailles qui s’est reproduit avec un grèbe à bec bigarré (Podilymbus podiceps) erratique. Des cas d'hybridation avec le grèbe roussâtre et le grèbe malgache ont également été constatés. La sous-espèce capensis s'hybridait également à Madagascar avec le Grèbe roussâtre (Tachybaptus rufolavatus), espèce désormais éteinte.

Le grèbe castagneux atteint la maturité sexuelle vers l'âge d'un an. La longévité de cet oiseau est estimée à 10 ou 15 ans : le record actuel est détenu par un individu bagué en Suisse qui a été recapturé, et son âge a ainsi été estimé à au moins 13 ans et 6 mois.

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